Passiflore - Passiflora incarnata

La Passiflore (du latin Passiflora) fait partie de la famille Passifloraceae. Cette famille regroupe plus de 530 espèces.
Ce sont des lianes grimpantes, connues pour leurs fleurs spectaculaires et leurs fruits de la passion. La plupart sont originaires d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud.

C’est l’espèce Passiflora incarnata (parties aériennes = feuilles, fleurs et tiges) que vous trouverez sur cette page. 

Quels sont les bienfaits de la passiflore Incarnata ?

Les parties aériennes (feuilles et fleurs) sont utilisées traditionnellement pour traiter l'insomnie et l'anxiété.
La passiflore fait partie des plantes sédatives les plus utilisées, avec l’aubépine, et la valériane. 

Passiflora Incarnata, la plante aux effets anti-stress et anti-anxiété.

Des expériences ont démontré que Passiflora incarnata pourrait améliorer le sommeil : sommeil plus profond et plus long. Les effets neuropharmacologiques ont été comparés à ceux du cannabis (Speroni et Minghetti 1988). Bien que les effets calmants soient souvent mentionnés, il n’existe aucune preuve pharmacologique pour les étayer. La passiflore aurait plutôt des effets anxiolytiques (Meier 1995).

Fumer de la passiflore !

Lorsqu'elle est fumée, Passiflora incarnata induirait un état semblable à celui de la marijuana (Brown et Malone 1978).
Il a été affirmé que fumer Passiflora agirait comme un IMAO (Inhibiteur de la MonoAmine Oxydase).

Une plante déjà utilisée par les aztèques

La passiflore d'abord utilisée comme sédatif et hypnotique.

À l'époque Pré-colombienne, de nombreux Indiens utilisaient la Passiflore en tant que sédatif et hypnotique.
Les Européens ont ensuite connu cette plante suite à la découverte de l'Amérique par les Espagnols. L'herboriste anglais John Gerard a peut-être été le premier à rendre compte de cette mystérieuse nouvelle plante (Meier 1995,Rätsch 1991).

Une plante étudiée en Europe à partir du 16è siècle. 

La première mention littéraire d'une passiflore se trouve dans la description de la ville de Cali en Colombie donnée par Pedro Cieza de Leon en 1553 où il décrit les vergers aux alentours de la ville.
Une vingtaine d'années plus tard, on trouve une description plus élaborée des passiflores dans l'ouvrage du médecin botaniste espagnol, Nicolas Monardes, publié en 1569-1574. Il n'est jamais allé en Amérique mais grâce aux échantillons de plantes qu'on lui ramenait, il a établi dans son ouvrage Historia Medicinal des descriptions détaillées de la passiflore, du tabac et de la coca.
Enfin, la première étude approfondie du genre Passiflora sera menée par le botaniste suédois Johan Gustav Hallman (sv) (1726-1797), un élève de Linné. Il a décrit 22 espèces, ainsi que l'utilisation qu'en faisaient les indigènes.

Principes actifs

On retrouve dans passiflora incarnata plusieurs alcaloïdes (harmane, harmaline, harmine) et flavonoïdes (quercétine l’apigenine, kaempférol).
Des recherches récentes indiquent que les principaux constituants actifs sont les C-glycosylflavones, l'apigénine et la lutéoline (Meier 1995; Meier et al.1994).
Les composés suivants sont présents dans Passiflora incarnata: vicénine-2, isoorientine-2 ’’ - O-glucoside, schaftoside, isoschaftoside, isoorientine, isovitexine-2 ’’ - O-glucoside, isovitexine et swertisine. L'Orientine et la vitexine ne sont présentes qu'à l'état de traces. (Meier 1995).

Passiflora incarnata VS Passiflora edulis

Trop souvent la Passiflora incarnata est remplacée ou falsifiée par la Passiflora edulis (la variété qui donne les fruits de la passion).  Même si ces deux passiflores se ressemblent énormément tant au plan morphologique que microscopique, elles diffèrent au niveau de l'activité anxiolytique. L'extrait au méthanol de Passiflora incarnata manifeste une activité anxiolytique significative alors que celui de Passiflora edulis ne manifeste aucune activité.

Nous vous rappelons que fumer n'est pas anodin pour la santé du fait de la combustion. Et ce n'est pas une blague (à tabac...)

Les informations fournies par "l'Herboristerie Yannick Bohbot" sont données à titre informatif et ne peuvent se substituer à l'avis d'un médecin ou d'un professionnel de santé.
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